« Puis, quand le malheur vous touche, c’est Dieu que vous devez implorer à haute voix ».
Il est important de rappeler que le fait, pour un musulman, d’être fatigué ou affaibli par la maladie ne justifie nullement qu’il cesse de prier et d’invoquer Dieu, aussi grave que soit son mal. Nous serions tentés de dire bien au contraire. La prière et les invocations lui seront d’un réconfort certain.
Non seulement il doit être patient, endurant et résigné comme nous l’avons déjà dit mais encore placer tout sa confiance en Dieu et continuer à remplir ses obligations rituelles, dans la mesure du possible, notamment en ce qui concerne la prière.
« N’est-ce pas par l’évocation de Dieu que les cœurs se tranquillisent ».
Toutefois, il n’est permis au malade s’il est très faible comme à celui qui entrepend un voyage long et fatiguant de regrouper les prières de Zohr et Asr, puis celles de Magrhib et Esha.
Mais même lorsqu’il est alité, immobilisé dans son lit ou sur un fauteuil, le musulman peut et doit accomplir ses prières.
« Invoquez le nom de Dieu debout, assis, au couchés sur vos côtés ».
« Souvenez-vous de moi, je me souviendrai de vous ! Soyez reconnaissants envers moi ! O croyants, cherchez du réconfort dans la patience et la prière, car Dieu est avec ceux qui souvent s’armer de patience ».
Il est recommandé au croyant de demander à Dieu de lui faire miséricorde, de lui pardonner ses fautes, de lui accorder la grâce d’être éloigné du péché, et de vivre et mourir en bon musulman. Il sera en outre bénéfique d’invoquer Son Seigneur, afin qu’il lui évite la décrépitude de la vieillesse et les tourments de la tombe.
Nous avons dit que les épreuves auxquelles Dieu soumet le musulman lorsqu’il souffre, sont de nature à l’expiation de ses fautes. Cela ne le dispense aucunement de ses obligations. En effet, dans la mesure de ses capacités, il doit continuer d’accomplir pendant sa maladie ou toute autre épreuve ce qu’il accomplissait alors qu’il était en bonne santé, en particulier la prière.
Ibn ‘Abbâs a rapporté ces paroles du Prophète : « A celui qui demande pardon avec assiduité, Dieu trouvera une issue à ses difficultés. Il le soulagera également de ses soucis et lui accordera sa subsistance d’une manière inattendue ».
‘2 choses ne se réunissent dans le cœur d’un malade sans que Dieu ne lui accorde ce qu’il demande : l’espoir du pardon et la délivrance de la peur’.
Nous avons dit que le musulman doit continuer de remplir ses obligations rituelles lorsqu’il est malade. Toutefois, précisons qu’il peut y avoir exception pour ce qui concerne le jeûne, pour le cas où le malade n’est pas en état de jeûner, soit qu’il est trop faible, soit que la maladie dont il souffre exige la prise de médicaments ou de nourriture pendant le temps du jeûne, soit encore qu’il n’en ait plus la force en raison de son âge.
Dans ce cas, il lui est permis de ne pas faire son jeûne et de le reporter à une période où il sera rétabli, si Dieu lui accorde la guérison. Il est à noter également, en ce qui concerne le jeûne, qu’il est permis à la femme enceinte et à celle qui allaite de ne pas jeûner pendant le mois de ramadan se cela a pour effet de nuire à sa santé ou à celle de son enfant. Dans ce cas, les jours non jeûnés devront être reportés à une période plus favorable.
Si la guérison ne se manifeste pas et que le malade n’est toujours pas en état de jeûner, ou il souffre d’une maladie chronique, il devra en compensation verser l’équivalent de la nourriture quotidienne d’un pauvre autant de fois qu’il aura manqué le jeûne.
S’il vient à mourir en étant redevable, il est recommandé que l’un de ses proches s’acquitte de ce jeûne pour lui (en jeûnant les jours restés dus ou en versant la nourriture équivalente), afin de libérer le défunt de sa dette envers Dieu.