Il est recommandé d’orienter le mourant vers la Qibla, dans la mesure du possible et, l’installer sans lui occasionner de souffrances excessives, soit en le mettant sur le côté droit, le visage tourné vers la Mecque, soit en le laissant sur le dos, le visage tourné vers la Mecque, ou mieux encore, en faisant pivoter le lit pour qu’il se trouve dans cette orientation.
Il est souhaitable que ce soit un membre de sa famille les plus proches et les plus pieux, digne de confiance et discret, qui assiste l’agonisant dans ses derniers moments, afin de lui rappeler Dieu, de l’inciter à se repentir et à espérer la récompense suprême. Il est évident qu’un proche parent sera plus à l’aise pour suivre les conseils qui précèdent.
Il faut lui rappeler en lui récitant la Shahâda, afin qu’il la répète lui-même et que, dans la mesure du possible, cela soit sa dernière parole. Cependant, il faut être modéré dans cette insistance, pour ne pas l’inquiéter, le déranger, ni augmenter sa souffrance.
Si l’agonisant ne peut prononcer lui-même la Shahâda, notamment lorsqu’il semble inconscient, celui qui l’assiste peut la prononcer pour lui.
« Seigneur ! Ne fais pas dévier nos cœurs après nous avoir mis sur le droit chemins. Etends sur nous ta grâce, car tu es le Dispensateur de toutes les grâces ».
Abû Sa،id al-Khudri et Abû Hurayra ont rapporté que le Prophète a dit : « Aidez les mourants à répéter la profession de foi : il n’y a pas d’autre divinité que Dieu et Muhammad et Son Envoyé ».
En ce qui concerne les négateurs qui auront eu connaissance du message de l’islam et ne seront pas repentis de leur incrédulité envers Dieu, le coran nous renseigne sur leur devenir :
« Les négateurs qui vivent et meurent en tant que tels, encourront à la fois la malédictions de Dieu celles des Anges et celle de tous les hommes ».
« Quiconque recherche en dehors de l’islam une autre religion, celle-ci ne sera point acceptée de Dieu, et, dans l’autre monde, il sera du nombre des réprouvés ».
Pendant tout le temps que dure l’agonie, il est très recommandé de réciter du coran (en particulier la sourate Yâsine) ; cette récitation devra se faire de façon discrète, toujours pour ne pas effrayer le mourrant. Il n’est pas convenable par exemple que plusieurs récitants du coran se regroupent pour réciter bruyamment au chevet du mourant. Il est préférable qu’un seul récite et que les autres écoutent. On doit faire en sorte que l’agonisant puisse rendre l’âme dans une ambiance paisible.
On nous rapporte que la récitation de la sourate Yâsine, considérée comme le coeur du coran, fait descendre la miséricorde divine sur le mourant et que son âme est recueillie avec facilité.
Anas a rapporté ces paroles de l’Envoyé de Dieu : « Toute chose a un cœur. La sourate Yâsine est le cœur du coran. Celui qui la lit inscrit 10 fois autant de mérites que pour la lecture de tout le coran ».
La récitation du coran cesse dès le moment où l’agonisant a rendu le dernier soupir.
Il est recommandé d’enlever de la pièce où se trouve l’agonisant tout objet illicite s’il y a lieu, car il est susceptible d’éloigner les anges. Les femmes ne doivent pas rester auprès du mourant si elles ne sont pas en état de faire la prière (menstrues, ou autres motif pour les mêmes raisons.
Il est confirmé, autant dans le coran que dans la sunna, que des anges assiste celui qui entre dans la phase de l’agonie. On rapporte également que certains mourants, durant leur agonie, reçoivent des « bonnes nouvelles », les informant que Dieu leur a accordé son pardon et qu’il les accueillera au Paradis. Il peut aussi arriver qu’il s’agisse de mauvaises nouvelles.
Ces perceptions peuvent s’avérer parfois très éprouvantes et l’agonisant est alors terrorisé ou bien elles sont rassurantes et, dans ce cas, on le voit qui s’apaise, subitement serein et même parfois souriant ! Tout ceci est confirmé par le coran :
« Ceux qui disent : Notre Seigneur est Dieu ! et qui se tiennent dans le droit chemin, les anges descendent sur eux (au moment de leur mort) : n’ayez pas peur et ne soyez pas affligés, mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis ».
« Nous sommes vos protecteurs dans la vie présente et dans l’Au-delà et vous y aurez ce que vos âmes réclameront et ce que vous réclamerez, un lieu d’accueil de la part d’un très grand Pardonneur, d’un très grand Miséricordieux ».
« Et ceux qui auront craint Dieu… et auxquels les anges de la mort, quand ils viendront les cueillir en état de pureté, diront : « Que la paix soit sur vous ! Entrez au Paradis en récompense des bonnes actions que vous avez accomplies ».
Barâ’a a rapporté ces paroles du Prophète : « Lorsque le croyant est à l’article de la mort, des anges aux visages blancs et portant des vêtement blancs viennent à lui avec des linceuls et des parfums. L’ange de la mort s’assied près de sa tête et lui dit : « Ô âme vertueuse, sors pour rencontrer le repos, les parfums est un Seigneur content de toi ». L’âme sortira alors de sa bouche comme une goutte d’eau qui tombe de la bouche d’une autre. Une fois recueillie, les anges la prennent, la parfument et l’enveloppent d’un linceul. Puis ils la remontent vers le ciel… »
"L’ange de la mort chargé de vous, recueillera votre âme. Puis, vous serez ramenés à votre Seigneur ".
« Dieu affermit le croyant par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-delà… » (C’est-à-dire au moment de l’interrogatoire que subit le mort dans sa tombe).
Enfin, il est recommandé de tenir un bon langage lorsqu’on est auprès d’un mourant ou d’un mort, car le Prophète a dit : « Lorsque vous vous trouvez auprès d’un mort ou d’un mourant, ne dites que du bien, car les anges disent Ameen à tout ce que vous dites ».
Ainsi on doit comprendre que la mort est une libération pour le croyant eu égard à ce monde et à tout ce qui s’y passe autour de nous, en particulier les épreuves auxquelles nous sommes confronté !
Par contre, en ce qui concerne la mort des incroyants, elle leur est rendue difficile ; cela est répété plusieurs fois dans le coran.
« Les anges venus ôter la vie de ceux qui aient agi uniquement envers eux-mêmes leur demanderont : Où en étiez-vous du point de vue de la croyance ? »