Cette toilette doit être exécutée, non seulement dans le respect le plus absolu du mort, mais encore avec précaution afin de n’occasionner aucune souffrance, ni blessure au corps du défunt. Il est d’ailleurs recommandé d’utiliser, dans la mesure du possible, de l’eau tiède pour ces mêmes raisons.
Avant de commencer le lavage :
- Etendre le défunt (sur une table ou un banc) et lui recouvrir les parties intimes (du nombril aux genoux) ;
- Essuyer le corps pour le débarrasser de toute impureté extérieur avec un linge propre ;
- Ne pas couper les ongles, ni les cheveux, ni la barbe ;
- Presser légèrement le ventre du défunt pour en faire sortir le cas échéant ce qui y subsiste ;
- Puis, pratiquer un lavage des parties intimes (istinja) en faisant couler de l’eau, sans découvrir les dites parties intimes mais en passant sous le drap qui les recouvre avec un gant ou un linge enroulé autour de la main ;
- Effectuer la petite ablution sur le défunt, en prenant soin de ne pas faire couler d’eau dans la bouche ni dans le nez du défunt, mais passer 1 ou 2 doigts humides sur les dents et dans les narines ;
- Ensuite, effectuer la grande ablution, en respectant l’ordre chronologique et en commençant par le côté droit ;
- Enfin, on possède au lavage rituel du corps en utilisant du savon, en suivant l’ordre :
- Laver d’abord la tête et la barbe, on fera 2 ou 3 tresses aux femmes,
- Laver le visage,
- Laver le côté droit du corps, en le tournant sur son côté gauche ;
- Puis laver le côté gauche du corps, en le tournant sur son côté droit.
Ce lavage a lieu en tant qu’obligation rituelle, une seule fois, Mais, selon la sunna, il est recommandé de répéter ce dernier lavage autant de fois que nécessaire jusqu’à 5 ou 7 fois, et de préférence un nombre impair de fois. Cependant, s’il sort encore des impuretés du corps, il suffit alors de les nettoyer, mais on n’a pas à refaire l’ablution.
Dans la dernière eau, il est recommandé de mettre une substance odoriférante (du camphre par exemple). En particulier, on parfumera les parties du corps touchant le sol au cours de la prosternation de la prière.
On doit encore préciser que, contrairement à certaines pratiques, one fait aucun maquillage sur le défunt, homme ou femme, sous prétexte de lui donner une « bonne mine ». Cela est une absurdité.
Lorsque le lavage est terminé, il est recommandé de bien sécher le corps avec un linge, de parfumer la tête, le visage et les points d’appui de la prosternation de la prière avec du camphre.
Enfin, lorsque le lavage est terminé et que le corps a été bien séché, on possède à l’enveloppement de la dépouille du défunt dans le linceul.