Tout en faisant preuve de patience et de résignation, le musulman doit impérativement se soigner. En effet, comme cela a été souligné déjà plusieurs fois, il ne doit pas ressentir les épreuves, dont la maladie, comme une fatalité ; il doit au contraire lutter et mettre en œuvre tout ce qui est de nature à améliorer sa situation ou son état.
Ainsi, celui qui est atteint par la pauvreté doit faire tout ce qu’il peut pour se procurer, de façon licite, le nécessaire pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Celui qui est atteint par une mésentente au sein de sa famille doit faire tout son possible pour y ramener une paix harmonieuse.
De même celui qui est atteint d’une maladie doit faire son possible pour se soigner et rechercher la guérison. Il n’est en effet pas permis au musulman de négliger sa santé ni de laisser dépérir sans chercher de remède : la santé est un don que Dieu nous a octroyé et que nous avons le devoir de préserver, comme nous avons le devoir impérieux de protéger toute la création.
La souffrance n’est pas non plus une fatalité et il est tout à fait recommandé au musulman de chercher à faire cesser les souffrances ou à les atténuer, en prenant des médicaments prévus à cet effet, qu’’il s’agisse d’un simple mal de t^te pi de douleurs plus importantes.
Le fait de s’imposer une souffrance sans tenter d’y remédier n’apporte rien à la foi du musulman. Ce n’est pas un acte méritoire au regard de l’islam puisqu’il nous est précisément recommandé de rechercher la guérison. Ce qui est méritoire, c’est de supporter la souffrance tout en tentant de la soulager et en recherchant la guérison.
Abû Hurayra a rapporté que le Prophète a dit : « Dieu n’a pas fait descendre sur Terre une maladie sans avoir, en même temps, fait descendre son remède ».
Cependant, le musulman doit être convaincu que si son état ne parvient pas à s’améliorer malgré qu’il se soit soigné, la faute ne doit pas nécessairement être imputée au médecin. C’est bien plutôt que la volonté divine est de l’éprouver encore. Tout croyant doit accepter ce fait que l’être humain ne peut pas tout, quand bien même il a de grandes compétences et malgré les nombreux progrès de la science ! La puissance n’appartient qu’à Dieu !