Dans les hôpitaux, les malades bénéficient d’une hygiène quotidienne et s’ils ne peuvent se laver eux-mêmes, on leur fait la toilette, on leur brosse les cheveux, etc…
Lorsqu’ils sont chez eux, ils ont aussi parfois besoin d’être aidés pour ces actes les plus ordinaires. Il incombe en priorité à leurs proches de s’en charger, tout en préservant le plus possible leur pudeur et en ménageant leur dignité ; il est bien de les laisser accomplir eux-mêmes ce dont ils sont capables, et ce, en particulier lorsqu’ils semblent le souhaiter. (Ce sont des petites victoires qui les aident).
Les vêtements de nuit et les draps doivent être changés le plus souvent possible. Notamment lorsque le malade a eu une forte fièvre, il est souhaitable de le réinstaller dans un endroit et des vêtements propres. S’il flotte autours de lui une odeur de fraîcheur et de propreté, c’est très apaisant.
Il est préférable de profiter du moment où il a quitté la chambre pour cela, et également pour aérer largement la pièce, on en profitera pour aspirer, dépoussiérer et laver le sol.
S’il l’on a le choix de la place, il est bien d’installer le malade dans un endroit d’où il peut entendre les membres de la famille dans leur vie de tous les jours, mais seulement s’ils ne sont pas trop bruyants et s’il le désire. Dans le cas contraire, ou si son état ne le permet pas, on recherchera plutôt l’endroit le plus paisible où il sera possible à chacun de surveiller ses besoins et d’aller converser vers lui, pour le distraire sans le fatiguer.
Chaque situation étant particulière, il convient d’agir en fonction du malade lui-même et de l’évolution de sa maladie.
Enfin, on laissera auprès de lui les objets dont il peut avoir besoin : boisson, radio, lecture, lunettes… pour ne pas le contraindre à demander de l’aide à tout instant, ce qu’il hésitera à faire pour ne pas déranger !
On ne doit jamais oublier que, s’il y a beaucoup de servitude pour ceux qui ont un malade à leur charge au domicile il est également très difficile, pour le malade lui-même, de demander de l’aide lorsqu’il est diminué et physiquement dépendant.
En outre, le malade musulman est pudique et il est important que les personnes que ce soit des proches ou des professionnels de la santé tiennent compte de sa pudeur en le traitant avec respect et dans la dignité ! Sans oublier enfin que toutes les personnes amenées à l’assister doivent faire preuve de tact et de patience à son égard.
Que Dieu aide les uns et les autres et remplisse les cœurs de compassion.