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Les intercessions au Jour de la Résurrection

D’après les indications d’un hadith authentique, la première décision de dieu – qu’Il soit exalté – en matière de jugement porte sur les crimes de sang, et les premiers hommes à être rétribués par Dieu sont ceux qui ont perdu la vue. En effet, au jour de la Résurrection on appelle les aveugles et on leur dit : « Vous en êtes les plus dignes », c’est-à-dire vous êtres ceux qui méritent le plus qu’on les regarde. Ensuite, par délicatesse à leur égard, Dieu leur dit : « Passez du côté de la droite ». On leur confectionne alors un étendard blanc et on le met dans la main de Shou’ayb – que la Paix soit sur lui – qui sera leur chef (Imam). A leur côté se sont placés les Anges de lumière dont Dieu seul peut compter le nombre. Ils les escortent en pompe comme on escorte une nouvelle mariée. On les fait passer sur al-Sirat avec la rapidité de l’éclair. En matière de vertu, de patience et de magnanimité, chacun d’eux en a autant qu’Ibn Abbas ainsi que ceux qui ont atteint son degré dans cette Communauté (musulmane) ?

 

Ensuite, l’Appel retentit : « Où sont ceux qui ont été éprouvés ? », c’est-à-dire les lépreux et les infirmes. On les amène, et Dieu leur adresse un salut extrêmement agréable. Puis on ordonne de les placer du côté de la droite et on leur choisit un étendard vert qu’on met dans la main du Prophète Job (Ayyub) – que la Paix soit sur lui – qui devient alors leur chef et se place avec eux du côté de la droite. Or la vertu caractéristique de celui qui est éprouvé, c’est aussi la patience et la magnanimité, à l’instar de ‘Aqil Ibn Abou Talib et de ceux qui ont atteint son degré dans cette Communauté.

 

Ensuite l’Appel retentit : « Où sont les jeunes chastes ? » On les amène auprès de Dieu qui leur réserve un accueil chaleureux et leur dit ce qui Lui plaira de dire. Puis on ordonne de les placer du côté de la droite et on choisit pour eux un étendard rouge qu’on met dans la main de Joseph – que la Paix soit sur lui – qui devient leur chef et se place avec eux du côté de la droite. Or, la vertu caractéristique des jeunes chastes, c’est également la patience et la magnanimité, à l’instar de Rachid Ibn Solayman et de ceux qui ont atteint son degré dans cette Communauté.

 

Ensuite l’Appel retentit : « Où sont ceux qui s’aiment en Dieu ? » On les amène auprès de Dieu qui leur réserve un accueil chaleureux et leur dit de ce qui Lui plaira de dire. Puis on ordonne de les placer du côté de la droite et on choisit pour eux un étendard jaune qu’on met dans la main de Aaron (Haroun) – que la Paix soit sur lui – qui devient leur chef. Or la vertu caractéristique de ceux qui s’aiment en Dieu c’est encore la patience et la magnanimité ; ils ne s’irritent point et ne font jamais de mal quelque soit les circonstances de leur vie terrestre, comme Abou Tourab c’est-à-dire Ali Ibn Abou Talib – que Dieu soit satisfait de lui – et ceux qui ont atteint son degré dans cette Communauté.

 

Ensuite l’Appel retentit : « Où sont ceux qui ont pleuré par crainte révérencielle de Dieu ? » On les amène auprès de Dieu et on pèse leurs larmes par rapport au sang des martyrs et à l’encre des savants, et ce sont les larmes qui l’emportent. Puis on ordonne de les placer du côté de la droite et on choisit pour eux un étendard aux couleurs multiples parce qu’ils ont pleuré pour de multiples raisons : les uns par crainte, d’autres par espérance, d’autres encore par respect. Puis on met ce drapeau dans la main de Noé – que la Paix soit sur lui.


Mais les savants tentent à ce moment-là d’avancer en disant : « C’est notre science sui les a fait pleurer ». Alors l’Appel retenti : « Doucement ! O Noé ! », Et son groupe s’immobilise. Ensuite on pèse l’encre des savants par rapport au sang des martyrs. Comme les seconds l’emportent sur les premiers on ordonne de placer les martyrs du côté de la droite et on choisit pour eux un étendard jaune qu’on met dans la main de Jean (Yahya) qui marche à leur tête. Mais les savants tentent une nouvelle fois d’avancer en disant : « C’est grâce à notre science qu’ils ont combattu. Aussi, nous méritons plus qu’eux d’avoir la préséance ». Dieu – qu’Il doit exalté et magnifié la préséance sourit et leur dit : « Vous êtes auprès de Moi comme Mes Prophètes. Intercédez pour qui vous voudrez ». Chaque savant intercède alors en faveur des membres de sa famille, de ses voisins et de ses frères, et ordonne à un Ange d’annoncer aux gens : « Dieu a enjoint au savant, un tel, d’intercéder en faveur de quiconque lui a rendu un service, ou lui a donné une bouchée à manger quand il avait faim, ou une gorgée d’eau quand il avait soif ». Tous ceux qui lui ont rendu un tel service s’adressent à lui, et il intercède en leur faveur. En effet, il est dit dans le hadith authentique suivant : « Les premiers qui intercède sont les envoyés, puis les prophètes, puis les savants ». Ensuite on choisit pour eux (les savants) un étendard blanc qu’on met dans la main d’Ibrahim – que la Paix soit sur lui, car de tous les envoyés, il est celui qui a reçu le plus de dévoilement. Mais évitons cependant de développer ce thème.

 

Ensuite, l’Appel retentit : « Où sont les pauvres ? » On les amène auprès de Dieu qui leur dit : « Bienvenue à ceux dont le monde terrestre a été leur prison ». Puis on ordonne de les placer du côté de la droite, on choisit pour eux un étendard jaune qu’on met dans la main de Jésus – que la Paix soit sur lui – qui devient leur chef et passe avec eux du côté de la droite.

 

Ensuite, l’Appel retentit : « Où sont les riches ? » On les amène auprès de Dieu qui leur énumère pendant cinq cents ans les faveurs qu’Il leur avait prodiguées. Puis on ordonne de les placer du côté de la droite, et on choisit pour eux un étendard aux couleurs multiples qu’on met dans la main de Salomon (Soulayman) – que la Paix soit sur lui – qui devient leur chef et passe avec eux du côté de la droite.

 

Il est, d’ailleurs, rapporté dans le Hadith suivant : Il y a quatre catégories d’hommes contre lesquels on invoque le témoignage de quatre autres : on appelle les riches et tous ceux qui avaient bénéficié des joies du bien-être, et on leur demande : « Qu’est-ce qui vous a détournés de l’adoration de Dieu ? » Ils répondent : « Dieu nous a accordé un pouvoir matériel et une réjouissance qui nous ont détournés de nous acquitter de notre devoir à Son égard ». On leur dit alors : « Qui a le plus grand pouvoir, est-ce-vous ou Salomon ? » Ils répondent : « Assurément, c’est Salomon ». Dieu leur dit alors : « Cela ne l’a pas pour autant détourné de l’obligation de s’acquitter de son devoir envers Moi ».

 

Puis on appelle : « Où sont les éprouvés ? » On les amène et on leur demande : « Qu’est-ce qui vous a détournés de l’adoration de Dieu ? » Ils répondent : « Dieu nous a éprouvés dans la vie terrestre et nous a détournés de Le mentionner et de nous acquitter de notre devoir à Son égard ». On leur dit : « Qui est-ce qui a été le plus fortement éprouvé, vous ou bien Job ? » Ils répondent : « Assurément, c’est Job ». On leur dit alors : « Cela ne l’a pas détourné de l’obligation de s’acquitter de son devoir à l’égard de Dieu ».

 

Puis on appelle : « Où sont les jeunes et les esclaves ? » On les amène et on leur demande : « Qu’est-ce qui vous a détournés de l’adoration de Dieu ? » Ils répondent : « Dieu nous a donné dans le monde terrestre une beauté et une splendeur qui ont été une tentation pour nous de sorte que nous avons été détournés de l’obligation de nous acquitter de notre devoir envers lui ». Les esclaves disent en plus : « Les liens de la servitude nous en ont détournés ». A tous on leur dit : « Lequel est le plus beau ; vous ou bien Joseph ? » Ils répondent : « Assurément, c’est Joseph ». On leur dit alors : « Quoiqu’il fût pris dans les liens de la servitude, cela ne l’a pas détourné de l’obligation de s’acquitter de son devoir à l’égard de Dieu ».

 

Puis on appelle : « Où sont les pauvres ? » On les amène et on leur demande : « Qu’est-ce qui vous a détournés de vous acquitter de votre devoir envers Dieu ? » Ils répondent : « Nous fûmes éprouvés par la pauvreté qui nous a détournés de l’obligation de nous acquitter de notre devoir envers Dieu ».


On  leur dit : « Qui est-ce qui a été le plus pauvre, vous ou Jésus ? » Ils répondent : « assurément, c’est Jésus ». Dieu leur dit alors : « Cela ne l’a pas empêché de Nous mentionner ».

 

Aussi, tous ceux qui ont été soumis à l’une de ces quatre sortes d’épreuves doivent se rappeler de leur modèle à ce sujet. De même, il importe de souligner que l’Envoyé de Dieu – que Dieu lu accorde Grâce et Paix – disait en faisant ses invocations : « O notre Dieu ! Je cherche refuge auprès de Toi contre les tentations de la richesse et de la pauvreté ». En plus, attachez-vous, ô lecteurs, au modèle du Messie, car il s’est avéré qu’il ne possédait rien des  biens matériels durant sa vie terrestre. Pendant vingt ans, il n’avait porté qu’une simple tunique de laine. Pour tout bagage il ne possédait pendant ses pérégrinations qu’une cruche, un chapelet et un peigne. En voyant un jour un homme qui buvait dans le creux de la main, il jeta aussitôt sa cruche et ne s’en servit plus jamais. Un autre jour, passant près d’un homme qui peignait sa barbe en se servant de ses doigts, il jeta aussitôt son peigne et ne s’en servit plus jamais. En plus il disait – que la Paix soit sur lui : « Ma monture ce sont mes pieds, mes abris ce sont les cavernes de la terre, ma nourriture ce sont ses plantes et mon breuvages c’est l’eau de ses fleuves ».

 

Il est également dit dans des Feuillets révélés : « O fils d’Adam ! Tu peux commettre soit une bonne œuvre soit une mauvaise œuvre, mais prend garde à deux actes graves : le meurtre prémédité et l’homicide involontaire quand on dédaigne l’expier et le réparer ».

 

Quant aux grands péchés, on ne peut espérer l’intercession pour leurs auteurs qu’après qu’ils se soient purifiés. En effet, le plus favorisé d’entre eux sort de l’Enfer qu’après un séjour de mille ans durant lesquels il sera tout consommé. C’est pourquoi Hassan al-Bassari – que Dieu ait son âme – disait dans ses prêches à ce sujet : « Plût au ciel que je fusse cet homme-là », car il était sans doute un savant très averti des dispositions de la vie future.

 

Au jour de la Résurrection, on amène aussi un homme qui n’arrive pas à trouver une seule bonne action supplémentaire pour équilibrer ou faire pencher la Balance en faveur de ses bonnes œuvres. Par miséricorde pour lui, Dieu – qu’Il soit exalté – lui dit : « Va au milieu des hommes et cherche quelqu’un qui te donne une bonne action grâce à laquelle Je te ferai entrer au Paradis ». Il s’en va donc et se met en quête de la rechercher parmi les hommes. Mais il ne trouve personne pour lui parler à ce sujet, car chaque fois qu’il en parle à un homme et lui adresse une demande en ce sens, la réponse est toujours la même : « Je crains que ma balance ne soit déjà trop légère, j’ai besoin plus que toi de cette bonne action ». Il est donc sur le point de désespérer et de renoncer, quand un homme lui dit : « Que cherches-tu ? » Il répond : « Une seule bonne action ; j’ai déjà passé au milieu de gens qui en possèdent des milliers, mais qui sont trop avares pour m’en céder une seule ». L’autre homme lui dit alors : J’ai déjà comparu devant Dieu – qu’Il soit exalté – mais je n’ai trouvé dans mon livre de compte d’une seule bonne action. D’ailleurs, je ne pense pas qu’elle puisse m’être de grande utilité. Aussi, prends-la comme cadeau de ma part. L’homme prend cette bonne action et s’en va rempli de joie et d’allégresse. Dieu, bien qu’Il le sache parfaitement, - qu’Il soit exalté – lui dit : « Comment cela t’est-il arrivé ? » L’homme raconte ce qui s’est passé avec son interlocuteur. Puis on appelle ce dernier qui lui a donné cette bonne action, et Dieu – qu’Il soit exalté – lui dit : « Ma générosité dépasse encore la tienne. Prends ton frère par la main et allez tous deux au Paradis ».

 

Au sujet d’un autre homme dont les deux plateaux de la Balance restent en équilibre, Dieu dit : « Il n’appartient ni aux gens du Paradis ni aux gens de l’Enfer ». Mais l’Ange apporte encore un feuillet sur lequel est inscrit le mot : « Fi », et il le jette dans le plateau des mauvaises actions. Alors ce plateau l’emporte sur celui de ses bonnes actions. On ordonne donc de le jeter en Enfer, mais cet homme se retourne et demande qu’on le ramène devant Dieu. Et Dieu dit alors : « Ramenez-le ». Puis Il lui dit : « O serviteur irrespectueux envers tes parents : Pour quel motif demandes-tu qu’on te ramène devant Moi ? » L’homme répond : « Mon Dieu ! J’ai vu que j’allais en Enfer sans pouvoir l’éviter du fait de ma mauvaise conduite envers mon père au cours de ma vie terrestre. Aussi, je Te demande de doubler ma punition en y ajoutant celle de mon père et de le sauver de l’Enfer ». Dieu sourit alors et lui dit : « Tu t’es mal conduit à son égard dans la vie terrestre et tu te montres bon envers lui dans celle-ci. Prends ton père par la main et amène-le au Paradis ».


Or il n’y a pas un seul homme qu’on conduise en Enfer que les Anges n’arrêtent auparavant pour l’interroger, en raison de leur connaissance des mystères de la vie futures à tel point qu’ils interpellent même les gens qui n’ont pas de part de bonheur et qui ont été créés pour servir de matériaux et d’aliments à l’Enfer. On dit : « Arrêtez-les ! Ils vont être interrogés ». Et cette troupe reste bloquée jusqu’à ce que l’Appel retentisse à leur sujet : « Qu’avez-vous ? Pourquoi ne vous portez-vous pas secours les uns aux autres ? » Alors ils se soumettent et reconnaissent leurs péchés, conformément à la Parole de Dieu – qu’Il soit exalté : « Ils reconnaissent leurs péchés ». Et on les jette alors en Enfer en un seul bloc.

 

De même on amène les auteurs de grands péchés qu’ils soient des vieillards, des adultes ou des jeunes des deux sexes de la Communauté musulmane. Quand Malik, le gardien de l’Enfer les aperçoit, il leur dit : « Qui êtes vous, ô troupe de damnés ? Que vois-je ? Vos mains ne sont pas attachées et vos visages ne sont pas noircis ! Jamais je n’ai reçu de groupes en meilleur état que le vôtre ». Ils répondent : « O Malik ! Nous sommes les damnés de la Communauté de Mohammad. Laisse-nous pleurer sur nos péchés ». Il leur dit : « Pleurez alors, mais vos larmes ne vous serviront à rien ». Que de vieillards se lamentent alors en portant leurs mains à leurs barbes et en criant : « Malheur pour mes cheveux blancs ! Malheur pour mes tourments qui n’ont pas de fin ». Que d’adultes s’écrient : « Durable est mon malheur ! Vile est ma situation ! » Que de jeunes gens s’écrient : « Malheur pour ma jeunesses ! » Que de femmes se lamentent en s’arrachant les cheveux : « Hélas ! Quelle honte pour moi, quel scandale ! » L’Appel venant de Dieu – qu’Il soit exalté – retentit alors : « O Malik ! Fais-les entrer en Enfer par la première porte ». Mais au moment où l’Enfer s’apprête à les engloutir, ils s’écrient tous ensemble : « Il n’y a d’autre dieu que Dieu », et l’Enfer s’enfuit loin d’eux à une distance de cinq cents ans de marche. Ils se mettent à pleurer, et l’Appel reprend : « O Enfer ! Prends-les ! O Malik ! Fis-les entrer par la première porte ! » On entend alors un bruit terrible, semblable au bourdonnement du tonnerre, et au moment où l’Enfer s’apprête à consumer leurs cœurs, Malik le repousse en lui criant : « Tu ne consumeras point un cœur rempli de Coran et qui est un dépôt pour la Foi ! » Ensuite, au moment où les démons surgissent avec la chaleur ardente pour la faire entrer dans le corps de ces hommes, Malik les repousse en criant : « Vous ne ferez point pénétrer la chaleur ardente dans des corps amaigris par la jeûne du Ramadan, l’Enfer ne consumera point des fronts qui se sont prosternés devant Dieu le Miséricordieux ». Ils deviennent alors noirs comme le charbon, mais la Foi continue à étinceler dans leurs cœurs. Un homme pousse alors un cri qui, par sa force, domine les voix de tous les autres habitants de l’Enfer. Il en sort tout consumé, et Dieu lui dit : « Qu’as-tu pour crier plus fort que tous les autres habitants de l’Enfer ? » Il répond : « O Seigneur ! Tu as réglé mon compte sans que je ne désespère de Ta miséricorde. Comme je sais que tu m’entends j’ai multiplié les cris ». Dieu – qu’Il soit exalté – lui dit : « Qui désespère de la Miséricorde de Dieu su ce ‘est les égarés ! ». « va, Je te pardonne ».

 

Il en est de même d’un autre homme qui sort de l’Enfer et à qui Dieu dit : « Te voilà hors de l’Enfer, mais avec quelle action comptes-tu entrer au Paradis ? » Il répond : « O Seigneur ! Je ne T’en demande qu’une parcelle ! » Alors on dresse pour lui un arbre du Paradis et Dieu lui dit : « Si Je te donne cet arbre, est-ce que tu M’en demanderas un autre ? » Il répond : « Non, par Ta Puissance, ô Seigneur ! » Dieu lui dit alors : « C’est un don que Je te fais ». Mais une fois qu’il a mangé de cet arbre et qu’il s’est installé sous on ombre, on dresse pour lui un autre arbre encore plus beau. Comme il ne cesse de le regarder, Dieu – qu’Il soit exalté – lui dit : « Peut-être voudrais-tu avoir cet arbre ? » Il répond : « Oui, ô Seigneur ! » Dieu lui dit : « Si Je te le donne, est-ce que tu M’en demanderas un autre ? » Il répond : « Non, par Ta Puissance, ô Seigneur ! » Alors, Dieu – qu’Il soit exalté et magnifié – sourit et le fait entrer au Paradis.

 

Parmi les dispositions extraordinaires dans le monde de la vie future, il y a le fait qu’on amène l’homme auprès de Dieu qui le passe en jugement, lui fait des remontrances et ordonne qu’on pèse ses bonnes et ses mauvaises actions. Or durant tout ce temps, cet homme croit fermement être le seul dont Dieu s’est occupé pour régler son compte et peser ses actions. Or, bien que Dieu ait en même temps fait passer en jugement plusieurs millions d’hommes dont personne, si ce n’est Dieu, ne sait le nombre exact, chacun d’eux croit fermement qu’il est le seul dont Dieu s’occupe en cet instant. En plus, ces hommes ne se voient pas les uns les autres, aucun d’eux n’entend les paroles de l’autre et chacun d’eux reste derrière les voiles.


Gloire à Dieu  donc qui régit ainsi les choses par Sa Puissance et accomplit des merveilles par Sa Sagesse ! Ceci correspond au sens du verset coranique suivant : «  Il ne vous a créés et ressuscités que comme une seule âme ».

Or ce passage renferme un des plus admirables mystères du Monde suprasensible, car la Pouvoir de Dieu est sans limite. Gloire à Dieu qui ne se laisse pas détourné d’une affaire par une autre !

 

Pendant cette situation, l’homme vient près de son fils et lui dit : « O mon fils ! Je t’ai revêtu à des moments où tu ne pouvais pas le faire ; je t’ai donné à boire et à manger lorsque tu n’étais pas en mesure de le faire ; j’ai pris soin de toi quand tu étais petit, à des moments où tu ne pouvais ni te protéger contre les choses nuisibles ni te procurer ce qui est utile. Combien de fois j’ai acheté pour toi des fruits que j’aurais tant désirés pour moi ! Or, tu vois aujourd’hui toutes les horreurs du jour du Jugement, et tu sais combien les mauvaises actions de ton père sont nombreuses. Soulage-moi en prenant quelques une pour toi, ne serait-ce qu’une seule et donne-moi ne serait-ce qu’une seule de tes bonnes actions que j’ajouterai dans ma balance ! » Mais son fils le fuit en disant : « J’en ai plus besoin que toi ».

 

C’est ainsi qu’agissent les familles, les mais et les frères entre eux, comme l’indique la Parole de Dieu – qu’Il soit exalté : « Le jour où l’homme s’enfuira loin de son père, de sa mère, de son frère, de sa compagne et de ses enfants », « … et sa famille lui offre un asile ». En plus, il est rapporté dans ce Hadith « Les hommes et les femmes se rassembleront nus sans vêtement ». En entendant ces paroles, Aïcha – que Dieu soit satisfait d’elle – s’écria : « Quel malheur ! Ils se regardent donc les uns les autres ! » Le Prophète – que Dieu lui accorde Grâce et Paix – lui répondit en récitant le verset suivant : « Ce jour-là, chaque homme est suffisamment occupé par sa propre affaire ». Car l’horreur effroyable et la grande affliction les détourneront de l’envie de se regarder les uns les autres.

 

Quand les hommes se regroupent et stationnent dans un même lieu, une nuée sombre les enveloppe et fait pleuvoir sur eux des feuillets épars ; ceux des croyants sont des feuillets de rose et ceux des mécréants sont des feuillets de lotus. Tous ces feuillets remplis d’inscription s’éparpillent et tombent sans aucun arbitraire, les uns à gauche, les autres à droite des hommes, car ils doivent atterrir soit à gauche soit à droite de chaque homme, conformément à la Parole de Dieu – qu’Il soit exalté : « Au jour de la Résurrection, nous ferons sortir pour chaque homme un livre qu’il trouvera déployé ».

 

Il reste qu’un auteur ancien rapporte qu’on n’accède pas au Bassin après avoir passé sur le pont al-Sirat. Mais cela constitue une erreur de la part de son auteur, car tous  eux qui ont déjà passé al-Sirat y accèdent. Du reste, c’est sur les sept ponts que périssent la plupart des hommes. Quant aux soixante-dix mille hommes qui entrent au Paradis sans avoir à être jugés, on ne leur dresse pas de balance et on ne leur remet pas de feuillets. Ils reçoivent une attestation libératoire dans laquelle il est écrit : « Il n’y a d’autre Dieu que Dieu. Ceci est une attestation libératoire établie au nom d’un tel, fils d’un tel pour entrer au Paradis et pour échapper à l’Enfer ». Ainsi, quand Dieu absous le bénéficiaire de cette attestation, l’Ange le saisit par le bras et parcourt avec lui la place du Rassemblement, en annonçant : « Voici un tel, fils d’un tel, auquel Dieu a pardonné ses péchés et qui va jouir d’un bonheur qui ne sera jamais suivi de malheur ». Or, il n’y a pas de chose plus agréable pour cet homme que celle dont il jouit en cet instant. On agit de même avec celui qui est destiné au malheur, et il n’y a rien de plus horrible pour lui que d’entendre l’Ange crier : « Voici un tel, fils d’un tel, qui va être plongé dans un malheur sans fin, et il n’y aura plus de félicité pour lui ». Il n’y a pas de situation plus affreuse pour cet homme que celle-là.

 

Au jour de la Résurrection, les envoyés sont installés sur des chaires, les prophètes et le savant occupe des chaires moins élevées. La chaire de chaque envoyé est proportionnelle à sa dignité. Les savants vertueux sont installés sur des sièges de lumière, les martyrs, les saints, les lecteurs du Coran et les Mouadhinoun (Mouezzin) sur des sièges de musc. Ce sont ces gens vertueux installés sur les chaires qui pratiquent l’intercession en la demandant aux prophètes depuis Adam et Noé – que la Paix soit sur eux – jusqu’à l’Envoyé de Dieu – que Dieu lui accorde Grâce et Paix.

 

Du reste, il est rapporté qu’au jour de la Résurrection le Coran apparaît sous les traits d’un homme au beau visage et au caractère sublime, qui intercède en faveur des musulmans.


Puis, c’est autour de l’Islam de le faire en défendant ses adeptes. Tous ceux que Dieu veut qu’il soit ainsi s’accrochent à ‘Umar et le suivent au Paradis.

 

De même, le monde terrestre apparaît en cette occasion sous les traits d’une vieille femme très laide, aux cheveux gris. On dit aux hommes : « La reconnaissez-vous ? » et ils répondent : « Nous cherchons refuge auprès de Dieu contre elle ». On leur dit alors : « Elle représente le monde terrestre pour lequel vous vous êtes enviés et haïs mutuellement ».

 

On amène également le vendredi sous les traits d’une belle mariée. Pendant que les croyants forment un cercle autour d’elle, ils sont entourés de dunes de camphre et de musc et on voit planer au-dessus d’eux une lumière qui stupéfait tous ceux qui sont rassemblés sur la place du Jugement, jusqu’à ce qu’ils entrent au Paradis.

 


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